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L’hypnose médicale, kézako ? Et surtout pourquoi l’intégrer aux pratiques de soins d’un établissement hospitalier ?

Pour nous répondre, Emma MOUSQUES, référente Hypnose au Centre hospitalier de Bagnères-de-Bigorre.

Pour cette infirmière, tout a commencé avec les trois journées de formation à l’hypnose proposée à de nombreux soignants de l’établissement.

Son intérêt pour la discipline rencontre la volonté de l’hôpital de développer la pratique dans ses services.

L’aventure continue alors avec un diplôme universitaire d’hypnose médicale réalisé à l’Université Paul Sabatier, Toulouse III.

Mais l’hypnose médicale, c’est quoi ?

C’est une méthode ou pratique qui mobilise un état de conscience modifié, l’état hypnotique, dans un but thérapeutique. L’hypnose ericksonienne appliquée au médical en somme.

Elle est utilisée aussi bien pour les soignants dans le cadre de la QVT (Qualité de vie au travail) qu’avec les patients. Surtout avec les patients.

Les patients du Centre de Rééducation Fonctionnelle (CRF) et les patients des services de gériatrie.

Au CRF, l’hypnose intervient pour traiter la douleur, l’anxiété et tous les troubles liés à l’anxiété (comme les troubles du sommeil ou la rumination).

En gériatrie, on l’utilise pour apaiser, avec l’hypnose conversationnelle.

Les séances, courtes, n’interfèrent pas avec le planning des soins ou séances de kiné proposées aux patients. Au contraire, elles s’ajoutent au soin ou l’accompagnent directement.

L’hypnose peut être mobilisée pour anesthésier une zone du corps douloureuse, pendant un changement de pensement par exemple.

Les médicaments sont administrés normalement et la pratique, complémentaire, maximise l’apaisement.

Et à Bagnères, alors ?

Emma travaille souvent avec les STABILO.

Le patient ou soignant choisit sa couleur et, grâce à l’objet, peut effectuer par la suite les séances d’auto-hypnose qui lui sont prescrites.

L’hypnose au Centre hospitalier de Bagnères-de-Bigorre, c’est un véritable travail d’équipe, une philosophie d’établissement.  Sa mise en pratique est rigoureusement encadrée par le CLUD : le Comité de Lutte contre la Douleur.

Elle est d’ailleurs destinée à s’étendre à d’autres services et usages 🤙 .

Rendez-vous dans quelques posts pour découvrir d’autres pratiques de soin non médicamenteuse portées par le CLUD.

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